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Frère Estephan - Biographie
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        Le frère Estephan Nehmeh a vu le jour sur la sainte terre libanaise. C’est à l’ombre de l’église maronite qu’il est né et il a grandi sous l’aile protectrice de l’ordre libanais. C’est de ceux-ci qu’il a puisé l’esprit de dévotion et l’élan de sainteté. À son tCopyright Imageour de les transmettre aux générations montantes.

1-Sa naissance :
        Il est né à Lehfed, le 8 mars 1889. Son père, Estephan Bou Haykal Nehmeh et sa mère, Christina El Badawi Khaled, étaient tous les deux réputés pour leurs bonnes mœurs. Le Père Gergès Fadel lui administra le sacrement du baptême en l’église Notre-Dame de Lehfed, le 15 mars 1889. Il reçut le prénom de Youssef.

2- Sa vie :
        Sous le regard bienveillant de ses parents, Youssef a grandi. Il était le benjamin d’une famille composée de trois fils et de deux filles. Il était l’élément choyé et l’ange gardien du foyer.
Il fuyait le tumulte et affectionnait l’isolement. Au cours de sa jeunesse, s’il voulait prier, il s’éloignait de la maison afin de ne pas entendre quoi que ce fût qui perturbât sa prière et sa méditation.
         Il a appris les rudiments de la lecture, de l’écriture et du catéchisme avec les enfants du village, sous les arbres avoisinant la belle église dédiée à saint Etienne, à  Lehfed.
        Dès sa naissance, Youssef aima Dieu et sa sainte Mère, la Vierge. S’il venait à prononcer le nom de cette dernière, son cœur se remplissait de joie, surtout lorsqu’il priait le chapelet. Il en récitait les dizaines, lentement, méditant le sens de chacune.
        Il était recueilli dans sa prière. Il avait aussi l’habitude de rappeler aux membres de sa famille leur devoir de prier le soir. Cette prière, toute famille libanaise avait l’habitude de la faire. Parmi ses effets : mener les membres de la famille à la maturité spirituelle et faire de leurs foyers un coin de paradis céleste.
         Youssef n’aimait ni les assemblées ni les veillées, même chez les parents proches. Il préférait rester à domicile et prier longuement, puis dormir en murmurant : « Dieu me voit, Dieu me voit. O Jésus, ô Marie, ô saint Joseph, assistez-moi, surtout à l’heure de ma mort. »

3-Son intégration de l’ordre maronite libanais :
        En 1905, à l’âge de 16 ans, Youssef quitta le domicile paternel pour s’engager dans la vie monastique au couvent des saints Cyprien et Justine, à Kfifane. Il fut admis parmi les novices et, huit jours plus tard, il portait leur habit et prenait le nom de Stéphane.Copyright Image
        Le 23 août 1907, le frère Estephan prononça ses vœux monastiques et porta le froc, sous la direction du Père supérieur, Youwassaf Sakr, de Kfoun.
        Après cela, le frère Estephan vécut trente ans de vie religieuse. Il en a passé presque douze au monastère Notre-Dame de Mayfouq, dix autres dans celui de Notre-Dame du secours à Jbeil, trois à saint Antoine de Houb et presque six ou sept mois au couvent de Kfifane, où il mourut. Il a aussi passé quelque temps aux couvents de saint Challita à Kattara, puis saint Maron, à Annaya.
        Le frère Estephan a vécu une vie de frère ouvrier. Il travaillait dans les jardins des monastères. Il était « chef de champ », c’est-à-dire qu’il gérait les propriétés du monastère.
Il avait également appris l’art de la menuiserie à Mayfouq et exerçait le métier.
De plus, il était bon maçon et était réputé pour sa forte carrure et sa robustesse.
Mais l’on peut dire que ce moine a passé les années de sa vie à cultiver les jardins des monastères où il résidait.

4-Sa mort :
         Le frère Estephan marquait très bien les limites des terrains grâce à des traces qu’il posait et qu’il révélait au monastère. Après avoir exécuté cette tâche au couvent Notre-Dame de Mayfouq et résout maints problèmes grâce à son intelligence percutante, sa bonté et sa conscience vive, il est retourné au couvent de Kfifane. Mais sa santé était ébranlée et une fatigue profonde marquait sa personne.
Un soir, alors qu’il était assis avec les moines, le frère Charbel Nehmeh lui demanda s’il voulait qu’il lui remplisse la cruche avant qu’il ne dorme. Il lui a répondu : « Fais comme tu veux. » Le frère Charbel s’est dirigé vers la cellule du frère Estephan afin de remplir la cruche. C’est alors que le frère Antoine el Rami le suivit en criant : « Où  est l’eau ? Où est la cruche ? » Et il lui demanda de le suivre. Tous les deux découvrirent alors que le frère Estephan avait rendu l’âme.

Ce qui a été écrit sur la mort du frère Estephan :
        En homme intègre, le frère Estephan Nehmeh a fini ses jours au couvent des saints Cyprien et Justine de Kfifane. C’était le 30 août 1938.
        Voici ce qu’a écrit le supérieur, le Père Antoine Nehmeh de Lehfed, dans les cahiers du monastère :
Il a quitté ce monde le mardi 30 août 1938, à dix-neuf heures. Il était un frère bûcheur, très soucieux de sauvegarder les intérêts du couvent. Il était robuste, de saine carrure. Pacifiste et résigné, il évitait les disputes. Il s’occupait des travaux des champs, était adroit aux besognes manuelles.Il restait fidèle à ses vœux monastiques, veillant à les vivre en tous points.
        Quelques jours avant sa mort, il était allé au couvent de Mayfouq afin de délimiter certains terrains. La congrégation avait, en effet, acheté quelques propriétés, au cours de la guerre, des associés du couvent. Mais à l’automne précédent, ces associés s’étaient révoltés et avaient réclamé leurs droits sur toutes les propriétés du monastère. La congrégation fut forcée de faire appel à un comité afin de délimiter les surfaces. Mais ceux qui avaient vendu avaient enfoui les traces qui marquaient les frontières. C’est alors que l’on fit appel au frère Estephan. Il connaissait parfaitement les frontières et les avait marquées. Il indiqua l’endroit exact des marques en déterrant celles-ci et la justice fut rendue au monastère. Les frontières étaient telles que l’acte de vente les avait décrites.Copyright Image
         Quant au frère Estephan, il supporta mal la chaleur et en souffrit en ressentant des frissons, puis une légère apoplexie qui a signé l’arrêt de sa vie. Que Dieu le prenne en pitié.
         C’est ainsi que le frère Estephan décéda, le 30 août 1938, en odeur de sainteté, à l’âge de 49 ans.
Il a marqué de sa présence tous les monastères où il a vécu. Il entreprenait son travail dans un esprit monastique chrétien et humain. L’empreinte qu’il a laissée demeure vivace jusqu’à nos jours.
         Le frère Estephan a été inhumé dans le caveau du monastère de Kfifane. Le 10 mars 1951, au cours de l’enterrement du défunt Père Youssef Sourati, les moines ont découvert que le cadavre du frère Estephan demeurait sain, sans aucune trace de corruption. C’est alors qu’ils le transférèrent vers un nouveau tombeau. Il s’y trouve encore actuellement et les pèlerins viennent s’y recueillir afin de quêter les grâces.